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La Cie. CONTEUSE 
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Quand la réalité impressionne la fiction

9 avril 2013 à 16:33, Aucun commentaire

-CHRONIQUE D'UNE CONTEUSE- 

C'était en juin 2012. Je m'apprêtais à aller offrir un spectacle de conte en compagnie de Gabi Macaluso, musicienne-complice à l’accordéon et aux sorcelleries douces. Le vœu avait été lancé par une école primaire de la rive-nord de Montréal qui souhaitait qu’on leur raconte des légendes fantastiques pour fêter leur fin d’année scolaire. La commande était de taille puisqu’il fallait rejoindre autant les enfants de 4 ans que ceux de 11 ans, que les adultes et entre tout ça. D’abord trouver les bonnes légendes de sorte que les tout-petits ne soient pas effrayés et que les grands y trouvent leur « conte »; c’était un défi en soi, -moi qui alors n'avait pas le plus grand des répertoires à mon actif. Qui plus est, je n’avais qu’un mois pour tout mettre en œuvre. Évidemment, quand on parle d’un mois en langage d’artiste, il ne s’agit que trop rarement d’un mois plein… Plus souvent qu’autrement, donc, largement occupé par d’autres activités et obligations. Mais, puisque travailler avec Gabi est un réel plaisir, j’avais pris les bouchées doubles et je m'étais lancée.

Entre l’excitation de partir à la découverte de nouveaux mondes et le stress de ne pas accoster à temps et à bon port, les histoires étaient finalement venues me retrouver, tant celles dormantes aux rayon contes et légendes de la bibliothèque municipale que celles –ô combien magiques– qui prenaient vie en moi au fur et à mesure que je préparais la rencontre. Depuis, une mythologie personnelle se tricote dans mon ventre. Les mailles sont un peu lousses mais, tricotage faisant, je me rends compte que j’ai beaucoup de bobines de laine dans la caboche. De la matière à créer et à pratiquer, quoi!

Vu la taille de la commande de l'école, j’aurais évidemment pris plus de temps de préparation, mais dans le contexte (car tout est toujours contextuel et ne pas remettre les expériences dans leur contexte peut s’avérer être très pénible pour le créateur/l’artiste -surtout l’artiste perfectionniste, avec le danger de ne plus oser ensuite les avenues nouvelles), on peut dire que la rencontre s’est sommes toutes bien déroulée, dans un gymnase qui pour l’occasion s’était transformé en terrain de camping sauvage, avec un vrai-faux-feu-de-camp et des guimauves pour tout le monde! Ce qui permettait de mieux pénétrer au cœur des légendes fantastiques. 

Le plus fascinant dans ce contrat, ce sont les synchronicités vécues avant le spectacle. Petite mise en contexte : Je m’apprête à livrer une histoire au centre de laquelle est survenue la plus grande tempête de tous les temps. Une tempête à vous faire sursauter 10 pieds dans les airs. Une tempête avec des éclairs hallucinants qui allument le ciel noir juste le temps d’apercevoir la terrifiante grand’bête à queue rouge, queue longue de 3 mètres…

Tandis que je suis en route (en train) pour aller conter cette histoire, plus le train approche du lieu-dit du partage, plus les nuages s’amoncellent sur la ville. Comme dans mon histoire! Et pour ajouter du réel à la légende, (comme si ce n’était pas suffisant à me faire sourire), je débarque du train à la pluie battante. Heureusement, un gentil personnage sort alors tout droit de ce conte de fée moderne pour me conduire, dans son pick-up, jusqu’au bistro où j'ai donné RDV à Gabi, l’accordéoniste. Je ne suis pas aussitôt rentrée dans le resto qu’un éclair et un tonnerre surviennent en même temps. Pas de délai. Aucun. Je vous le jure!  Pis d’une détonation comme je n’en avais encore jamais entendue de toute ma vie… L’éclair a frappé à deux pas du resto. Ce qui m’a fait sursauter plus haut que dans l’histoire (facilement 2 pieds de plus) en poussant un cri de cantatrice. 

Et ce n’est pas tout… Le temps de me calmer en riant de la synchronie magique, que n’aperçois-je pas sur le mur juste devant la table où je m'étais installée pour dîner? Un tableau de taureau à grand queue rouge, queue longue d’au moins 3 mètres. Oui, mesdames et messieurs, virtuellement vraie comme je suis là, c’est ainsi que ça s’est passé…

On dit de faire attention à nos pensées, parce que paraît-il, on les attire… Ça parle au sorcier du coin et vous m’en conterez tant!

Texte d'abord paru dans le bulletin du Conte du Regroupement du conte au Québec...

 


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Témoin-participante de la Vie, j'aime partager les fruits de mes découvertes, observations et expériences en les racontant sous toutes sortes de formes: poèmes, photos, récits, contes... Puis ainsi inspirer et réenchanter le monde. C'est ce qui m'appelle sans cesse et donne du sens à mon existence. Ici, donc, un blogue d'histoires! 

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-CITATIONS PHARES-
"Ce qui compte, ce sont ces liens d'affection qui relient les gens entre eux, formant une toile immense et invisible sans laquelle le monde s'écroulerait. Le reste, auquel on consacre la plus grande partie de son temps en prenant des airs très sérieux, n'a que peu d'importance."  
~Jacques Poulin, tiré du roman Le vieux chagrin. 


"La planète n'a pas besoin de gens qui réussissent. La planète a désespérément besoin de plus de faiseurs de paix, de guérisseurs, de conteurs d'histoires et passionnés de toutes sortes."   
~Le Dalaï Lama

« Le poète, qui s’est appelé d’abord l’« aède », le chanteur, est considéré comme le créateur, l’artiste par excellence, car il invente en même temps le langage, avec ses figures et son rythme, et l’objet du langage, que doit conserver l’architecture du poème. Pour Platon, l’état poétique est rattaché à l’enthousiasme, à la possession divine. De même, dans l’univers de la Bible, le poète est le prophète, la bouche de Yahvé. Et pour les philosophes de l’Inde, la poésie, dans ses formes supérieures, rejoint la contemplation du sage. » 
~ Le Larousse virtuel

« Bien qu'appartenant au monde de l'imaginaire, du rêve, de la facétie, de la peur contrôlée ; le Conte et sa grande famille sont au carrefour de l'Histoire, de la Géographie, de la Philosophie, de la Psychologie de l'Ethnologie, de la Sociologie, de l'Anthropologie, du Folklore, de la Cosmogonie et bien d'autres domaines connexes. En tant que tel, le Conte est un rassembleur, un agent de cohésion social, un pourvoyeur de liens culturels. Il a eu et a toujours sa place dans des sociétés où l'empathie et le partage sont des valeurs essentielles à la paix et à la liberté individuelle. » 
~ Véronique Suzanne, conteuse

J'espère que vous allez laisser les histoires, c'est à dire la vie, vous arriver, que vous allez travailler avec ces histoires issues de votre existence -la vôtre, pas celle de quelqu'un d'autre- les arroser de votre sang et de vos larmes et de votre rire, jusqu'à ce qu'elles fleurissent et que vous fleurissiez pleinement à votre tour. C'est là la tâche, l'unique tâche.
~ Clarissa Pinkola Estès, Femmes qui courent avec les loups.

« Dans de nombreuses traditions chamaniques, lorsque vous alliez voir le chaman pour vous plaindre d'être découragé, abattu ou déprimé, ils posait une de ces quatre questions:  "Quand avez-vous arrêté de danser? Quand avez-vous arrêté de chanter?  Quand avez-vous cessé d'être enchanté par les histoires?  Quand avez-vous arrêté de trouver du réconfort dans le doux territoire du silence?"  Car lorsque nous arrêtons de danser, de chanter, d'être enchanté par les histoires et réconfortés par le silence, nous faisons l'expérience de la perte de l'âme.  La danse, le chant, les contes et le silence sont les quatre baumes universels de guérison.»
~  Gabrielle Roth

"...chaque fois que l'on raconte un conte de fée, la nuit s'installe. Quels que soient le lieu, l'heure, la saison, la narration d'un conte fait toujours se déployer au dessus de ceux qui l'écoutent un ciel constellé d'étoiles où vient luire une lune blanche. Quand l'histoire tire à sa fin, la pièce est parfois emplie des lueurs de l'aube, à moins qu'il n'y demeure un éclat d'étoile ou une effilochée de nuages issue d'un ciel d'orage. Et ce qui est ainsi laissé derrière, c'est le don qui va être utilisé, le don qui va servir à faire de l'âme".
~ Clarissa Pinkola Estès, Femmes qui courent avec les loups.

"Même si j'ai oublié la plupart des histoires qu'elle m'a contées, une émotion me reste de les avoir frôlées de près. Aujourd'hui encore, quand j'en ai retrouvé un lambeau, il m'apparaît plus réel que le tumulte de la ville ou la lecture du journal quotidien." 
~ Christiane Singer,  Les Sept Nuits de la reine.

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